Archives mensuelles : août 2017

Le yoga comme cure de désintoxication

Voici un documentaire sur le parcours de Stéphane Haskell auteur du livre « RESPIRE » ~L’INCROYABLE HISTOIRE D’UNE RENAISSANCE PHYSIQUE ET SPIRITUELLE
Un ouvrage pratique, éclairant, un témoignage bouleversant

Il est également le réalisateur du film « YOGA, un souffle de liberté« .

Dans une maison loin du tumulte, Frédéric Lopez reçoit en face-à-face, un invité au destin hors du commun, qu’il soit célèbre ou anonyme. Dans un second temps, l’invité présente des proches qui comptent pour lui et qu’il souhaite remercier pour leur présence lors de moments difficiles.

Extrait de l’émission « Mille et une vies » diffusée le 13/09/2016 à 14h sur France 2. Retrouvez plus d’extraits et informations sur http://www.france2.fr/1001vies

~~Après plusieurs années d’une vie dissolue, noyée dans l’alcool et les mensonges, Stéphane Haskell décide de fuir New York pour revenir à Paris. Il devient abstinent, intègre un groupe de thérapie et reprend goût à la vie jusqu’à ce qu’un banal mal de dos tourne au cauchemar. Victime du syndrome de la  » queue de cheval « , un écrasement de la moelle épinière, il se retrouve paralysé, incontinent, désespéré. C’est la rencontre avec le yoga qui le sauvera. Défiant tous les pronostics des médecins traditionnels, il reprend peu à peu le contrôle de son corps grâce à la pratique assidue de cette discipline millénaire. Aujourd’hui il peut de nouveau marcher et mener une vie normale. Et, symbole de sa victoire sur la douleur et le handicap, il peut même skier ! Porté par la reconquête de sa vitalité, il s’est lancé dans un tour du monde pour recueillir les témoignages de pratiquants du yoga, qu’ils soient malades atteints du sida ou de la sclérose en plaques, prisonniers, écoliers, médecins, grand maître hindou comme B.K.S. Iyengar… Par le yoga, tous ont réussi à se soigner ou à réconcilier leur corps et leur esprit, et à tendre vers l’harmonie.
Témoignage poignant et manuel de survie, ce livre, à partir d’exemples humains concrets, nous donne des clefs pour se reconstruire sur les plans mental et physique. C’est aussi un guide spirituel pour aider à nous reconnecter avec la nature et trouver la voie de la sagesse.

Le prasad, une offrande d’amour

Chers amis,
L’atmosphère est calme après une méditation de groupe, et il y a en même temps une attente comme celle de jeunes mariés qui se tournent l’un vers l’autre en ce jour particulier. C’est un évènement joyeux. Ils commencent par s’orner de guirlandes de roses, puis avec délicatesse et amour, échangent les anneaux bénis qu’ils se passent au doigt. On donne ensuite à chacun un petit morceau d’une sucrerie spéciale qu’ils se mettent mutuellement dans la bouche. Ce n’est pas une sucrerie ordinaire, car elle a été divinisée : même la plus infime quantité apportera bien-être spirituel et joie à celui qui la reçoit. Cette sucrerie s’appelle prasad. Les deux jeunes gens commencent leur vie conjugale par l’offrande mutuelle de ce présent divin.

Après une brève cérémonie, ils partagent le prasad de leur mariage avec tous ceux qui sont là pour célébrer leur union avec eux, et en gardent une partie pour ceux qui ne pouvaient être présents mais qui sont également dans leurs pensées.

Quelle est la meilleure attitude que nous puissions avoir lorsque nous offrons le prasad ? C’est une attitude d’amour total et de vénération, avec une humilité et une innocence telles que nous offrons la part la plus puissante de ce que nous offrons. Ce faisant, nous créons une osmose entre ce qui est offert et celui à qui cela est offert.

Les journées spéciales de célébration demandent toujours ces offrandes spéciales. Que ce soit ce mariage, la naissance d’un bébé, ou tout autre évènement marquant. Nous avons coutume de célébrer ces moments en offrant au Seigneur des prières sincères et pleines de joie accompagnées de nourriture et de cadeaux que nous distribuons ensuite à nos amis et à notre famille. Cette tradition existe dans toutes les cultures, religions et groupes ethniques ; elle est une façon de partager notre joie, d’abord avec notre Créateur, puis avec tous les autres.

Il en existe de très nombreux exemples : l’offrande du pain sacramentel de l’Eucharistie, de l’eau bénite, de douceurs, de pâtisseries et de fleurs, etc. Même des coutumes actuelles qui sont de nature très profane trouvent leur origine dans les offrandes sacrées des temps anciens. On dit par exemple que la tradition d’allumer des bougies sur les gâteaux d’anniversaire vient des anciens Grecs qui confectionnaient des gâteaux de forme arrondie en l’honneur d’Artémis, la déesse de la lune. Les bougies allumées sur le gâteau représentaient la lumière de la lune, et quand on les soufflait, la fumée emportait les prières et les vœux vers la demeure céleste de la déesse.

Par souci de simplicité, je désignerai ces offrandes sous le nom de prasad. Qu’est-ce que le prasad ? Pourquoi l’offre-t-on ? Comment sommes-nous censé le recevoir ? Explorons ces questions plus avant.

COMPRENDRE LE SENS DU MOT

Prasad vient du mot sanskrit prasâda qui était à l’origine décrit dans la littérature védique comme un état spirituel. Dans l’un des premiers textes, le Rig Veda, prasâda est décrit comme un état du mental expérimenté par les dieux et les sages, dans lequel ils ressentent une générosité spontanée qui leur fait souvent accorder des bénédictions à leurs adeptes. Ce n’est en fait que bien plus tard dans l’histoire que le terme de prasâda en est venu à qualifier l’offrande d’objets matériels tels que vêtements, fleurs et aliments, surtout des douceurs.

Si on considère l’étymologie même du mot, les deux termes sanscrits qui en dérivent sont prasanna et prasâda. Ils évoquent tous deux un sentiment de joie. Prasanna veut dire ‘clair, lumineux et tranquille’. De même, lorsque quelqu’un offre le prasâda, c’est avec autant de joie, de lumière et de clarté intérieure.

COMMENT OFFRIR LE PRASAD ?

Lorsque nous offrons le prasad, notre attitude est de la plus haute importance. Le yogi du vingtième siècle, Babuji de Shahjahanpur, a raconté un jour comment son maître, Lalaji de Fatehgarh, faisait une offrande aux divinités le jour de la nouvelle lune. Selon le rituel en vigueur, il versait de l’eau et l’offrait à ses ancêtres du monde d’en haut. Cependant, en observant ce que son maître faisait réellement, il découvrit qu’en fait Lalaji transmettait l’essence de l’eau qu’il offrait. Ce n’est donc pas le rituel visible qui importe, mais la condition intérieure, l’attitude qui le sous-tend et la façon de l’accomplir.

En fait, c’est ce qui donne au prasad sa qualité de joie et de vénération ce que j’ai offert à mon Créateur, je peux maintenant le partager avec tous Ses autres enfants.

Quelle est la meilleure attitude que nous puissions avoir lorsque nous offrons le prasad ? C’est une attitude d’amour total et de vénération, avec une humilité et une innocence telles que nous offrons la part la plus puissante de ce que nous offrons. Ce faisant, nous créons une osmose entre ce qui est offert et celui à qui cela est offert.

En fait, c’est ce qui donne au prasad sa qualité de joie et de vénération : ce que j’ai offert à mon Créateur, je peux maintenant le partager avec tous Ses autres enfants.

COMMENT DISTRIBUER LE PRASAD AUX AUTRES ?

Les gens se conforment souvent à toutes sortes de convenances culturelles pour distribuer le Prasad et, à l’heure actuelle, ces convenances peuvent sembler parfois trop ritualisées et anachroniques. Mais si nous étudions le savoir qui se trouve derrière ces convenances, nous ne tardons pas à réaliser que chacun des gestes ou rituels établis par nos ancêtres a un objectif. L’objectif a en général pour origine les principes scientifiques et la physiologie du bien-être de manière très précise.

En Inde, l’une de ces anciennes traditions consiste à toujours donner et prendre le prasad avec la main droite. Pour quelle raison ?

Essayons de comprendre un peu plus comment notre corps, notre cerveau et nos nerfs travaillent ensemble. Premièrement, lorsque nous étudions la physiologie du corps humain, nous découvrons que le côté droit du corps est essentiellement contrôlé par l’hémisphère gauche du cerveau et que le côté gauche du corps est essentiellement contrôlé par l’hémisphère droit.

Notre attitude en cette occasion doit être emplie de joie, accompagnée d’un sentiment d’amour et de gratitude envers le Divin.

Deuxièmement, notre système nerveux autonome contrôle nos réactions physiques automatiques aux situations. Il se compose des systèmes nerveux sympathique et parasympathique. Lorsque le système nerveux sympathique est stimulé, notre corps devient plus actif et excité, et les taux d’endorphines et de cortisol augmentent. À l’inverse, lorsque le système nerveux parasympathique est activé, notre corps se détend et se calme, réduisant notre taux d’endorphine et de cortisol.

Il y a quelque chose qui s’appelle la latéralisation hémisphérique du cerveau (1) : chaque hémisphère de notre cerveau est davantage connecté à l’un de ces systèmes nerveux autonomes. Lorsque nous stimulons l’hémisphère droit du cerveau, cela fait appel au système nerveux parasympathique et lorsque nous stimulons l’hémisphère gauche, cela fait appel au système nerveux sympathique.

Donc, lorsque nous utilisons notre narine gauche ou notre main gauche, cela stimule l’hémisphère droit du cerveau qui, étant relié au système nerveux parasympathique, nous aide à nous sentir plus calme (2). D’où la pratique yogique qui consiste à respirer plusieurs fois par la narine gauche, en fermant la narine droite, afin de diminuer le stress.

Si nous observons attentivement, c’est peut-être aussi la raison pour laquelle Babuji de Shahjahanpur donnait ses bénédictions en levant la main gauche plutôt que de se conformer à la coutume habituelle de l’Inde qui est de lever la main droite. L’objectif était de rester calme et détendu, d’exercer le discernement en ne donnant que ce qui était le mieux pour la croissance spirituelle du chercheur.

Alors que se passe-t-il lorsque nous offrons le prasad ? Notre attitude en cette occasion doit être emplie de joie, accompagnée d’un sentiment d’amour et de gratitude envers le Divin. Nous voulons rester actif et excité, ce qui arrive lorsque nous le donnons avec la main droite qui est connectée au côté gauche du cerveau et au système nerveux sympathique.

1 Mel Robin, 2002. A Physiological Handbook for Teachers of Yogasana, pp. 55-56, Fenestra Books, USA2 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25035609

COMMENT RECEVOIR LE PRASAD ?

Lorsque nous recevons du prasad, la tradition en Inde est de le prendre avec la main droite, qui fait écho au système sympathique, de sorte que nous pouvons répondre au sentiment de joie de celui qui donne. Si nous devions nous servir de notre main gauche, elle ferait écho au système nerveux parasympathique et nous éprouverions de la douceur au lieu de partager l’excitation et le bonheur de celui qui nous le donne.

Lorsque le prasadnous est offert dans une attitude belle et joyeuse, nous voulons être d’humeur tout aussi joyeuse, remplis de gratitude pour ce don. Qui imaginerait être en colère ou contrarié en prenant cette offrande divine dans sa main ! Quel message cela donnerait-il à notre Seigneur ? Comment notre organisme réagirait-il ?

Il y a, dans l’offrande du prasad, un autre aspect d’une grande importance scientifique et spirituelle : seule une très petite quantité de prasad est censée être offerte et absorbée. Il en est ainsi afin que le peu qui est offert demeure dans le corps plutôt que d’être éliminé, contribuant ainsi à purifier l’organisme tout entier.

La science qui étudie la manière dont le prasadpeut purifier l’organisme et guérir les maux spirituels est également un sujet de profonde sagesse qui sera traité une autre fois.

La question qui vient ensuite naturellement est donc : Comment tout ce que nous mangeons peut-il devenir une offrande de prasad ?

Le processus consistant à manger consciemment a été expliqué en détail dans deux des ouvrages de Babuji de Shahjahanpur ; nous aborderons cela dans le prochain article.

Avec mes sentiments respectueux,

Kamlesh

Le lait doré

La recette du lait doré ou la potion magique des yogis

A plusieurs reprises, j’ai conseillé à mes élèves de boire du lait doré ou golden milk pour ses bienfaits. Potion magique au curcuma, l’or des Indes, très utilisé en ayurvéda.

C’est une recette qui se réalise en 2 temps.

 

1er temps : réalisation de la pâte de curcuma

  • 80 gr de curcuma en poudre pour ses actions anti-oxydante, anti inflammatoire, anti microbienne, anti-cancer, et pro-”longue vie”. Choisissez du curcuma, bio de préférence.
  • 1 cuillère à café de poivre noir moulu. La pipérine du poivre augmente la bio-disponibilité de la curcumine, la principale substance active du curcuma. Associée au poivre, l’absorption de la curcumine serait multipliée par 1000 : un moyen simple d’accroître le potentiel thérapeutique du curcuma (et en plus, le poivre noir est aussi un super antioxydant), ou 1 cuillère à café de gingembre frais râpé ou moulu
  • 1 tasse d’eau minérale

Faites chauffer tous ces ingrédients dans une petite marmite à feu doux pendant environ 8 minutes, jusqu’à l’obtention d’une pâte lisse et épaisse à la jolie couleur dorée.

Laissez le mélange refroidir, puis versez-le dans un petit pot en verre, en céramique ou en terre cuite mais pas en plastique!

Vous pourrez conserver cette pâte de curcuma 1 peu plus d’un mois dans votre réfrigérateur.

La cuisson, souvent associée à une perte de qualité nutritionnelle, peut parfois se révéler bénéfique. C’est le cas du curcuma : la chaleur entraîne une dissolution progressive du curcuma, favorisant l’assimilation de la curcumine.

2ème temps : préparation du lait doré

  • 1 tasse de lait végétal d’amande ou de coco par exemple, pour l’onctuosité ou autre lait végétal.
  • 1 cuillère à café d’huile bio, 1ère pression à froid : de coco ou huile de chanvre, de sésame, de noix ou noisette. La curcumine est liposoluble, c’est-à-dire qu’elle est soluble dans les graisses. Le fait d’associer le curcuma à un corps gras favorise son absorption au niveau des cellules intestinales.
  • 1/2 cuillère à café de pâte de curcuma : l’ingrédient phare.
  • 1 cuillère à café de miel ou un peu de sirop d’agave, stévia, pour les becs sucrés… facultatif.

Mélangez tous ces ingrédients avec un petit fouet et faites chauffer l’ensemble sans faire bouillir.  Ajouter le miel en dernier pour qu’il ne chauffe pas. Selon votre gout, il est possible d’ajouter de la cardamome.

A déguster tiède ou froid

Yogi Bhajan (maître du Kundalini yoga) recommande de boire un verre de lait d’or chaque matin pendant 40 jours, avant le petit-déjeuner ou avant d’aller dormir (après un repas léger). 3 à 4 semaines seraient nécessaires pour observer les bienfaits du curcuma (sauf si vous êtes tombé dans la marmite étant petit).

Pour ceux qui souffrent de douleurs chroniques ou passagères, vous pouvez en consommer 3 fois/Jour durant 1 à 3 mois. Avec une alimentation adaptée évidemment!

Les bienfaits du lait doré

  • Anti-inflammatoire et analgésique naturel
  • Diminue les douleurs et inflammations chroniques ou passagères : arthrose, arthrite, tendinite.
  • Antioxydant
  • Entretien les cellules – protège du stress oxydatif, limite la création de cellules cancéreuses.
  • Antiseptique
  • Immuno-stimulant : stimule et renforces les défenses immunitaires
  • Purifie la peau et donne un teint « Bonne Mine »
  • Permet de diminuer la production du « mauvais cholestérol » le LDL
  • Soutien l’effort du foie et participe à son drainage (en association avec du Desmodium)
  • Lutte contre l’hypertension artérielle

Bonne santé à tous

Yoga Iyengar – médecine traditionnelle de l’Inde

Fondé en Inde à Pune, le yoga Iyengar propose de soigner les maladies les plus graves.
Le yoga est une discipline emblématique de la société indienne. Fondée à Pune, dans l’est de l’Inde, par le maître B. K. S. Iyengar, l’école de yoga du même nom propose de soigner par la pratique les maladies les plus graves.
Des millions d’Indiens pratiquent le yoga, méthode destinée à purifier le corps et l’esprit pour les mettre en harmonie avec le monde. Dans la cité industrielle de Pune, dans l’est de l’Inde, B. K. S. Iyengar, vénéré dans le monde entier et décédé en 2014, a fondé sa propre école. Ce grand maître de yoga, qui utilisait son corps comme une sorte de laboratoire pour comprendre chaque maladie, a élaboré des asanas (des postures) pour soigner les pathologies les plus graves. Atteint d’une leucémie, Sunil Shirodakar, 62 ans, vient suivre un programme thérapeutique. Sera-t-il efficace ?

Documentaire : Arte Geo 360 – 21/11/2015

Film complet